Histoire Histoire CHARLES DE NUGENT, SES ENFANTS ET SES PETITS-ENFANTS Charles de Nugent, auditeur du Conseil d'Etat, démissionnaire en 1830, confronté à de multiples procès au début du règne de Louis-Philippe, ce qui lui valut de la prison. Il épousa en premières noces Marie Sanlot-Baguenault (enfant : Alice) et en secondes noces Henriette de Malart (enfants : Richard, Jeanne, Pierre, Patrice, Jacques et Henriette). Fidèle du Comte de Chambord, il lui offrit au nom des royalistes de Paris des éperons d'or pour l'adoubement de celui-ci en 1833. Il retournera plusieurs fois en Autriche pour le voir. Décédé en 1881, il a laissé plusieurs ouvrages. Avec sa seconde épouse Henriette, ils partageaient leur vie entre les Mesnuls et le 14 place Vendôme à Paris.Alice, fille unique de Marie Sanlot-Baguenault, première épouse de Charles, à l'âge de sept ans. Devenue comtesse de Lenzbourg, elle décédera en 1889 à Fribourg en Suisse, après avoir donné naissance à cinq enfants. Henriette de Malart, seconde épouse de Charles.Jeanne, deuxième enfant de Charles et d'Henriette, après le décès de son époux Alain, marquis Le Chartier de Sédouy, qui lui avait donné cinq enfants. Elle rejoignit alors l'Ordre des Dames du Calvaire (qui s'occupait des femmes cancéreuses) à Bruxelles où elle décéda en 1920.Pierre, troisième enfant de Charles et Henriette. De Madeleine de Boutray, il eut deux enfants qui furent les derniers Nugent en France. Il décéda à Versailles en 1916.François de Nugent, devenu père eudiste, passa une partie de sa vie dans le Canada anglais. Revenu à Plancouët (Bretagne) en France, il y décéda en 1963 après un séjour à Paris.Patrice, quatrième enfant de Charles et d'Henriette. Devenu capitaine de tirailleurs tonkinois, il mourut de ses blessures à Hanoï en 1888.Gilbert, premier fils de Patrice et de Christine d'Espagnet, décéda en 1938. Il est le dernier comte de Nugent en France.Richard II (appelé ainsi pour ne pas le confondre avec son oncle), second fils de Patrice, fut tué au front, dans l'Aisne, dès 1914.Jacques, cinquième enfant de Charles et d'Henriette, après son service militaire comme officier anglais sur l'île de Guernesey (photo), partit pour la Floride en 1885. Il décéda à Miami en 1914.Patrick, le fils de Jacques et de Florence Does, sa première épouse, à l'âge de 15 ans. Il n'eut qu'une fille.Photo prise à Vienne en Autriche en 1879. Charles et Henriette de Nugent avec deux de leurs enfants : Debout à gauche se tient leur cadette également prénommée Henriette. Entrée en religion chez les Mères Réparatrices, elle voyagea beaucoup et décéda au Caire, en Egypte, en 1931. Debout, légèrement à droite sur la photo, on reconnait son frère Jacques. Yvonne de Nugent épousa Jean Gaudin de Saint-Rémy, officier de carrière, qui lui donna sept enfants. Elle décéda au Mans en 1972.Sophie Laubheimer, épouse de Richard, dernière comtesse de Nugent et originaire de Mariazell en Autriche, là où elle décéda en 1938.Richard, fils aîné de Charles et d'Henriette, officier de cavalerie en Autriche. Profondément légitimiste, il refusait de servir en France. Marié à une autrichienne, il revint en France pour habiter les Mesnuls. Le château vendu en 1914, il retourna en Autriche pour y terminer ses jours. Il décéda en 1924 sans enfants. Précédent Suivant LE CHATEAU DES MESNULS La façade du château au temps des NugentL'entrée du château. On distingue à droite l'extrémité de la grille récupérée au château royal de Saint-Hubert, aujourd'hui détruit. Il était situé à quelques kilomètres, au lieu-dit des Bréviaires, au bord des étangs de Hollande. Au milieu, les majestueux cockatrix, symboles de la famille Nugent depuis plusieurs siècles, furent fondus et mis en place par François, comte de Nugent et préfet. Entre les deux, l'ouverture de la cour d'honneur vers les communs dont on aperçoit l'orangerie, installée par le même François de Nugent. A gauche en retrait, on reconnait au bout de l'aile Est du château l'entrée de la chapelle entourée de lierre, laquelle fut emménagée encore par François de Nugent. Cette chapelle tenait sur deux niveaux : la tribune occupait le niveau supérieur, seulement accessible depuis l'intérieur du premier étage.Sortie des orangers : sur la façade se trouvaient quatre médaillons de style Renaissance entre les fenêtres du premier étage (on voit les deux à gauche de l'entrée). Ils ont disparu depuis.Photo prise du premier étage : les orangers sont toujours sortis, on distingue les cockatrix ainsi que la grille de Saint-Hubert, tandis que la vue se prolonge vers la trouée du maréchal de Villars.Vue du château depuis la trouée du maréchal de Villars.A l'époque des Nugent il n'y avait pas, derrière le château, une grande et belle pièce d'eau, mais un simple étang vers lequel la prairie descendait en pente douce, donnant à l'ensemble un cachet campagnard. La seule pièce d'eau, située en retrait et beaucoup plus petite, s'appelait l'abreuvoir aux chevreuils. Intérieur d'un salon du premier étage en août 1886, alors que Charles de Nugent est décédé depuis cinq ans. Sa veuve, Henriette de Malart, est enfoncée dans une bergère à droite. En face d'elle, surélevée, est assise son inséparable soeur Clothilde, marquise d'Hérouville. On distingue mal leur frère, le comte de Malart, à cause de la mauvaise qualité de la photo, mais on le devine debout, juste derrière Clothilde, portant une majestueuse barbe blanche. Les autres ne sont pas des Nugent (des neveux et nièces ?), sauf Henriette la cadette, prénommée comme sa mère, debout juste à gauche de la pendule. Si le mobilier venait majoritairement de Versailles, les tableaux ne représentaient que les ancêtres de la famille.Sortie aux Mesnuls, toujours en août 1886. Henriette se trouve au fond à gauche du landau et Clothilde au fond à droite. Leur frère est derrière, surélevé. En face, sans doute des nièces.Château de la Talle, toujours aux Mesnuls, construit sur l'ancien domaine des Nugent. Après le décès de Charles en 1881 suivi du partage entre ses enfants, son fils Pierre et l'épouse de celui-ci firent construire cette réplique néo-gothique du château des Mesnuls sur une butte dans la forêt. Finalement, elle sera vendue dans l'entre-guerre, au bout de quelques années.En 2002 se trouvait encore, dans le parc du château de la talle, un des deux cockatrix jadis installés à l'entrée des Mesnuls et récupérés par Pierre de Nugent.Quelques années plus tard, en 2006, grâce à une connaissance de la S.D.M. (Association de Sauvegarde des Mesnuls), plusieurs cousins purent visiter le château des Mesnuls.L'entrée et la façade actuelles des Mesnuls.Les douves le long de la route.l'entrée du château féodal, transformé en communs, situé au côté Est du château et tourné vers la ville. Il semble plus avoir abrité un grenier de redevances qu'une demeure seigneuriale.Les salons tels qu'il étaient en 2006.Reste de mobilier royal : un jeu de trictrac ouvert et fermé. Précédent Suivant